Après trois mois de voyage à trois, le trio se transforme en quintet pour découvrir Bangkok et d’autres endroits de rêve en Asie :

nos grandes filles Joanne 27 ans et Margaux 24 ans quittent l’hiver français sans transition vers des températures tropicales pour nous rejoindre en Thaïlande.

Il fait plus de 33 degrés lorsque Christophe les récupère à l’aéroport, vers 20 heures. Nous sommes très heureux de les accueillir pour un bout de notre tour du monde. Nous partagerons quelques semaines trop courtes avec elles et les intégreront à notre passion pour la découverte et l’insolite.

Le retour vers l’hôtel se fera en métro puis dans les célèbres tuctucs thaïs : premier contact avec la trépidante capitale thaïlandaise !

Le lendemain matin, le Golden Mountain nous attend : ce temple bouddhiste au nom de Wat Saket est perché sur une colline artificielle de 75 mètres de haut. La vue y est splendide et les 318 (petites) marches par quelque 38 degrés valent bien l’effort du jour…

On s’amuse à faire sonner les dizaines de cloches sur notre chemin et même les gongs dans le matin déjà bien torride ! A l’entrée dans le temple, quelques élèves infirmières nous accostent : pour apprendre l’anglais, leur professeur leur demande d’engager la conversation avec les touristes montés jusque là. On servira de cobayes avec plaisir.

Notre chauffeur de tuctuc du jour, Shaï, nous attend pour nous emmener à l’embarcadère pour une balade sur les klongs de Bangkok, qu’on appelle aussi la Venise d’Asie. On va de découverte en découverte sur ses canaux bigarrés : maisons multicolores sur pilotis, datant d’un autre âge, plus ou moins entretenues, silhouettes furtives de varans, long tails chargés de touristes, bateaux-bus… La rivière et la vitesse nous apportent un peu de fraîcheur…

Premier arrêt pour découvrir le temple Wat Arun. Nos filles découvrent l’eau de coco, parfaite pour se désaltérer. De son vrai nom Arunratchawarararam Ratchuworamahawihan, (Mimi, bon à retenir si tu comptes repasser à Questions Pour Un Champion un de ces jours…), eh oui, rien que ça, il scintille à la lumière du soleil au bord de la rivière Chao Phraia. Il s’assombrit au crépuscule d’où son surnom de Temple de l’Aube. Son architecture khmer est unique.

On reprend le bateau pour un deuxième wat : le sublime Wat Pho et son célèbre bouddha couché. Le temple fut construit autour des dimensions XXL de ce géant tout doré : une longueur de 46 mètres, une hauteur de 15 mètres, des pieds de 5 mètres de long somptueusement décorés et incrustés de nacre.

Ce monstre allongé symbolise Bouddha sur son lit de mort, juste avant son passage au Nirvana. Pour tout ça, la foule est là, et bien là : selfies pas très bouddhiques, bousculades, touristes de toutes nationalités…

Après un repas typiquement thaï dans les ventilateurs bienfaisants d’un petit restaurant, direction le marché aux amulettes, en tuctuc, bien sûr !
C’est le moyen de transport le plus agile, le plus pratique, le plus convivial, le plus fun mais pas nécessairement le plus sûr ni le plus confortable ! On utilise même le bluetooth de Shaï, notre chauffeur hors pair, pour écouter notre chanson préférée du tour du monde : la péruvienne El Condor Pasa dans les rues bondées de cette mégapole effervescente.

Le marché aux amulettes est bien la preuve de la super superstition des thaïs et des asiatiques en général : contre les mauvais esprits, pour attirer la chance, protéger des accidents, rendre fertile, avoir du succès en affaires, chaque amulette a sa spécialité. On voit ici une foule de statues de Bouddha, des étalages de petits objets à l’effigie de différents dieux et moines célèbres en métal ou en bois. Les moines et leurs (très flashy) vêtements oranges viennent ici faire leur marché afin de décorer leur temple.

Il est temps de reprendre le bateau-bus direction ChinaTown pour retrouver une famille française d’expatriés qui veulent bien partager plein de bons conseils sur la ville qu’ils habitent depuis une douzaine d’années. Augustin, Clotilde et leurs deux filles nous emmènent pour une balade hors des sentiers battus dans le quartier chinois : ce quartier est le plus petit et le plus densément peuplé. Au détour d’une ruelle un peu décrépie, la carcasse rouillée d’une Fiat 500 qui ne roulera jamais plus nous offre un joli cliché comme on les aime. On découvre des «magasins» de pièces de voiture, présentant des montagnes de cardans, des stocks de boîtes de vitesse démontées, des tas d’arbres à cames entremêlés, des amoncellements de culasses !

Nous discutons entre les vielles maisons typiques et nous engageons vers un building qui cache à son dernier étage un restaurant fort sympathique. Nous nous régalons de la fraîcheur de quelques bières et autres green teas pour échanger sur nos voyages respectifs : la famille qui nous a emmenés jusque-là prévoit un tour du monde en septembre 2019. Les conseils de Clotilde et d’Augustin sur les endroits à visiter dans Bangkok nous seront précieux. Nous apprenons par exemple qu’à 18 heures chaque soir, le Parc Lumpini s’arrête de respirer ! Tous les promeneurs, joggeurs et autres passants se transforment en statue lorsque retentissent les hauts-parleurs pour la diffusion quotidienne de l’hymne national…

Nous apprenons aussi que Chiang Mai tout au nord du pays est l’endroit où Songkran est célébré avec la plus grande ferveur ! Le festival de l’eau aura lieu justement pendant notre séjour dans cette ville, là où les habitants fêtent durant 8 jours en s’aspergeant les uns les autres, – touristes compris -, d’eau sous toutes ses formes : pistolets à eau, seaux d’eau, eau avec glaçons, canons à eau embarqués sur des pickups en mode guérilla, etc ! Comme il fera plus de 42 degrés, nous apprécierons, on espère, d’être mouillés !

Nous nous laissons guider sur le choix des plats, excellents, et finirons cette soirée conviviale avec une vue splendide sur la rivière, les bateaux et les buildings illuminés.

Aurevoir les français et bon tour du monde à vous !