Notre deuxième étape brésilienne est un mélange piquant de Brésil, d’Afrique et de Portugal : Salvador de Bahia.
Nous choisissons cette fois un petit Airbnb dans le quartier de Santo Antonio, quartier d’un abord pas forcément très rassurant : même si notre rue comprend de charmantes petites maisons aux façades coquettes, certaines ruelles du quartier sont un peu décrépies.

Juste à côté de la Casa Azul où nous résiderons, -maison bleue en français, mais rien à voir avec San Francisco -, on trouve l’igreja Santo Antonio justement (une jolie église avec sa place animée, ses appareils de musculation publics et ses groupes de musique qui y répètent pour le prochain carnaval). Il est clair que nous faisons vraiment extraterrestres parmi ces gens qui vivent là le soir. Depuis cette place de la ville haute, la vue sur la partie basse, le port et le marché est fabuleuse.

En descendant la rue Direita de Santo Antonio, on se rend à pied vers le centre historique de Salvador, le Pelhourino, véritable carte postale de maisons colorées, cette place a une histoire tragique puisqu’on y traitait et exécutait les esclaves en d’autres temps plus obscurs.

Les rues pavées nous emmènent en balade entre les boutiques de poupouille que Juliette affectionne et les plus de 350 églises de la cité.

Pour la somme de 15 centimes de Real, soit presque 3 centimes d’euro, on passe de la ville basse à la ville haute et vice versa, en utilisant l’ascenseur Lacerda simple et efficace ou le Plano Inclinado, petit funiculaire historique à crémaillère que nous ne pouvons pas rater : les racines familiales SNCF de Christophe vont de pair avec tout ce qui roule sur des rails et ce sera le fil rouge de notre tour du monde.

Dans la ville basse, nous visitons le Mercado Modelo, poupouille à tous les étages et surtout ses restaus typiques en terrasse avec vue sur la baie de Salvador, appelée Baie de tous les Saints : nous goûtons la farofa, faite de farine de manioc mélangée à des oignons et passée au beurre. On reste un peu sceptiques, c’est un peu comme manger de la panure en accompagnement d’un poulet ou d’une feijoada…

La visite du supermarché de notre rue est une expérience à elle seule : on y rencontre un rayon fruits et légumes étonnant (Stéphanie nous en donnera peut-être son point de vue d’experte). Nous ne savons pas dire si certains spécimens sont sucrés ou salés, et comment on peut les cuisiner ou même juste les couper. On achète quelques échantillons inconnus et on découvre par exemple un fruit de la passion qui ne ressemblait pas à ceux que l’on connaît…

Salvador est notre deuxième destination brésilienne : très différente de Rio, plus nonchalante, mélange d’Afrique et de Portugal, avec des traditions anciennes et deux cultures religieuses qui cohabitent.

Elle fût la première capitale du Brésil, plaque tournante de l’esclavage quand la canne à sucre y était la première activité.

Sucrée, épicée, à Bahia, on s’est senti un peu comme transporté sur le continent africain, un voyage dans un voyage !