L’excursion du jour nous conduit à la découverte de la forêt amazonienne,

enfin, un tout petit morceau de cette jungle immense (5,5 millions de km2) et malheureusement en danger.

Notre guide de toujours Deu et son compagnon Josef nous emmènent, avec Arun et Saranya, nos amis d’Inde. Chaussures fermées, pantalons et manches longues malgré une chaleur écrasante et humide, le convoi marche en file indienne (désolée, pas fait exprès !) sur le petit sentier.

Pas l’ombre d’un bolet ou d’une morille pour mes yeux de franc-comtoise…

L’excursion se veut pédagogique et nous découvrons avec nos guides les ressources que possède cette forêt magique : la machette est ici le couteau suisse indispensable.

Nous dégustons des noix brésiliennes (Josef et Deu les ouvrent et les épluchent à la machette).
Les filles se voient ornées de coiffes végétales du plus bel effet (Josef découpe des palmes à la machette et les tresse pour nous)
On nous explique comment survivre dans ce milieu hostile (quoique bien sympa avec ces deux experts) : comment fabriquer un petit tas de paille pour allumer un feu sans allumette, avec une loupe ou des lunettes (Josef et Deu épluchent pour ça un palmier … à la machette)

Nous rencontrons beaucoup de nids de termites (sortes de taupinières au sol ou sur les arbres), des troncs de palmiers hérissés de picots genre cactus agressif, des mini-grenouilles, des maisons de cigales, sortes de monticule d’argile sur le sentier, de drôles d’arbres avec des racines rouges apparentes, d’autres appelés octopus qui ont des racines qui poussent à un mètre depuis le tronc vers le sol,comme des tentacules. Selon une croyance amazonienne, les arbres profitent de la nuit pour se dégourdir les jambes et marcher dans la forêt. Le végétal règne en maître ici : palmes, troncs, feuilles, fleurs colorées, vu la chaleur et le taux d’humidité, rien d’étonnant et pourtant nous nous étonnons à chaque découverte.

Pour Christophe qui marche en tandem avec Juliette, on est loin des forêts vosgiennes de son enfance : l’excursion est plus que physique, les quelques 36 degrés ne nous aident pas. Malgré les conditions compliquées, il réussit à motiver notre Juju qui souhaite rentrer dès les 10 premières minutes… et finalement, nous profitons d’une  bonne bouffée de chlorophylle, et d’une bonne marche pile dans la tendance écologique du slow tourism !